Science : la biodiversité c’est pas du vent !
On entend souvent parler de la biodiversité, que c’est important, qu’il faut la préserver. Intuitivement, plus on a d’espèces vivantes différentes, mieux c’est… Mais pourquoi ?
A-t-on des preuves objectives de cet intérêt ?
Une étude menée sur 14 ans par la National Science Foundation (NSF) dans une prairie du Minnesota (Cedar Creek, USA) vient de démontrer que, pour une même surface, plus le nombre d’espèces végétales est grand plus la biomasse produite est importante (production végétale et enrichissement du sol).
De plus, les scientifiques ont observé que l’augmentation de la diversité induit :
– moins de maladies (fongiques),
– une augmentation de la diversité des insectes herbivores ainsi que de leurs prédateurs,
– une stabilité de l’écosystème (compétition équilibrée entre les espèces, limitation des invasions…)
Il semble que la diversité des espèces forme un réseau d’interaction très complexe qui, au final, est bien plus productif que les mêmes espèces isolées.
1+1=3.
Cependant, il reste encore à découvrir et comprendre les mécanismes sous-jacents. Une piste sérieuse se trouve dans les caractéristiques individuelles de chaque espèce : chaque plante présente des affinités et un mode de fixation particulier pour l’eau, les sels minéraux et le carbone. Et c’est la dynamique globale qui se met en place entre les divers organismes qui devient alors très bénéfique à l’ensemble. C’est bénéfique à court terme (on l’avait déjà observé) mais également, voir davantage, à long terme !
Une fois de plus, voilà une étude qui montre qu’il faut laisser faire la nature, elle se débrouille très bien. Mieux vaut essayer de la comprendre plutôt que de la dompter.
Ressources :
Très bon article, qui mériterait d’être plus développé pour le grand public.
Très bon blog.
Bises