Une citation de Jean-Henri Fabre
Dans la rude saison, lorsque l’insecte chôme en ses quartiers d’hiver, l’observateur met à profit la clémence des abris ensoleillés et gratte le sable, soulève les pierres, sonde les broussailles, et bien des fois il est remué d’une douce émotion devant tel ou tel ouvrage d’art ingénu, découvert à l’improviste. Heureux les simples à qui suffit l’ambition de pareilles trouvailles ! Je leur souhaite les joies qu’elles m’ont values et qu’elles continuent à me valoir en dépit des misères de la vie, toujours plus âpres à mesure que se descend la rapide pente des années.
Je me reconnais parfaitement dans cette citation de Jean-Henri Fabre, éminent entomologiste, écrivain et poète. Depuis longtemps j’adore fouiller les herbes pour dénicher une petite bête à attraper ou à photographier. Nous devrions tous prendre le temps d’observer le microcosme qui existe sous nos pieds. Ça ne sert à rien de chercher au bout du monde l’exceptionalité de la nature, il suffit juste de se baisser dans son jardin, dans le champ d’à côté et d’ouvrir grand ses yeux.
Micropolis : Jean-Henri Fabre, rêvait de « composer une cité des insectes qui aurait été la plus troublante des révélations sur la vie… » A la suite du film « Microcosmos, le peuple de l’herbe » et grâce au partenariat entre les producteurs du film et le conseil général de l’Aveyron, ce rêve a vu le jour, le 1er juin 2000, à Saint-Léons, son village natal..
Référence pour la citation :
Jean-Henri Fabre :: Souvenirs entomologiques – Série VIII, Chapitre 22