Crematogaster scutellaris 2 ! Le retour !
L’aventure continue…
Suite à la grande évasion de ma première colonie -voir ce billet-, j’ai repris à zéro l’élevage de mon espèce préférée, en janvier dernier.
Cette nouvelle colonie est plutôt une réussite puisque l’effectif est passé de 0 à 800 ouvrières en 8 mois ! Elles étaient hébergées en tube jusqu’à être un peu à l’étroit (200 ouvrières) et la production de la reine a complètement explosé lors du déplacement de la colonie dans un nouveau nid de 20 x 30 cm.
Ci-dessous l’évolution de la population du nid en fonction du temps. Les arrivées simultanées du nouveau nid et des chaleurs estivales ont fait que le développement est devenu quasiment exponentiel.
Je me suis rendu compte que les Crematogaster étaient à l’étroit quand elles ont anéanti leurs colocataires : une moyenne colonie de Temnothorax unifasciatus (à peu près 200 ouvrières). Les deux espèces ont cohabité pendant plus de 7 mois sans problèmes. Sur toute cette période j’ai seulement observé une ouvrière Crematogaster possédant une tête de Temnothorax ornant l’un de ses tibias ! Trace d’une probable altercation ! Lorsque les Crematogaster se sont trouvées à l’étroit dans leur tube, elles ont eu besoin d’espace et ont vidé le tube voisin qui contenait les Temnothorax. Chaque étrangère a été découpée minutieusement ! (Les Crematogaster sont doués pour ça !).
A l’heure actuelle la nouvelle colonie semble en parfaite santé, elle compte plus de 800 ouvrières et un stock impressionnant de couvain ! La reine présente une légère « physogastrie » (dilatation de son abdomen) qui trahit sa grande activité de production d’œufs.
Un indice que la colonie se porte bien est qu’elle a fort appétit : Lorsque des insectes sont distribués, comme ci-dessous (une dizaine de sauterelles), ils sont rapidement découpés (en quelques heures) et stockés à l’intérieur du nid.
Ok ! Merci pour la réponse !
Bonsoir,
J’élève donc depuis quelques semaines une colonie de Crematogaster scutellaris. Les choses vont bien, puisque je suis passé de 11 à 17 ouvrières!
J’ai ramassé cette semaine une gyne temnothorax sp (identifiée chez myrmecofourmis). J’ai vu quelque part que vous connaissez cette espèce, comme ne nécessitant pas d’humidification du nid. Un petit conseil pour tenter une fondation ? Notamment, dois-je tenter une fondation claustrale ou semi-claustrale ? J’ai l’impression que les avis divergent, et je ne trouve pas « LA » fiche sur cette espèce peut-être moins connue des éleveurs… A vous lire et merci d’avance !
Une fois en route, les colonies de Crématogaster sont très prolifiques ! Pour les Temnothorax, il me semble qu’il faut constamment de l’humidité, elles ne sont pas xérophiles, à l’inverses des Crématogaster. Je n’ai jamais laissé de reine sortir avant les premières ouvrières, mais c’est vrai aussi que j’ai pas mal de fondations qui ont échoué. Donc je n’ai pas de conseil à part celui-ci « l’expérience vous le dira » !
Merci 🙂
Bonjour,
J’avais bien compris qu’il faut être patient dans l’art d’élever des fourmis, mais rien de plus parlant, pédagogique, ni finalement d’aussi encourageant que ce petit graphique!
Merci.