Rêve de gosse : construire un bassin dans le jardin !
Pourquoi installer un bassin dans son jardin ?
- Pour créer un espace de vie qui attire de nombreux animaux : insectes, grenouilles, oiseaux… en plus des poissons et des plantes que l’on peut y mettre. Ce n’est pas anodin. Plusieurs travaux scientifiques ont montré que ces petits îlots de vie au cœur des espaces humanisés sont de véritables « mini réserves naturelles »…http://www.freshwaterhabitats.org.uk/ On se rend très vite compte de ça une fois le bassin en eau.
- Pour créer un point d’intérêt esthétique, frais, visuel et sonore dans le jardin.
Avant de décrire le « step-by-step », voici un petit avant/après du projet de bassin (11 mois après le début des travaux).
Et voici le résultat final :
Les deux photos suivantes représentent :
- L’emplacement choisi sur le terrain. Exposition Sud-ouest à l’ombre d’un laurier jusqu’en fin de matinée. Gros défaut de l’emplacement : un arbre de grande taille (Néflier) se trouve au Nord et le vent amènera les feuilles dans le bassin. Mais il n’y avait pas d’autre choix possible. Une chance, je dispose de 2 gros tas de pierres et galets récupérés sur un autre terrain, ils vont servir à la construction.
- Le projet : un bassin au ras du sol avec un deuxième petit bassin plus haut servant de filtre et de cascade.
Sur le schéma en coupe suivant, le projet de bassin fait 1,20 m de profondeur et 3 m de diamètre. Une bâche classique pour les bassins repose sur du feutre, lui-même sur un peu de sable. De l’extérieur, la bâche doit être visible le moins possible d’où l’idée d’un petit muret en pierre qui commence sous le niveau de l’eau. En face de lui, la bâche disparaît sous des pierres plates. Le système de filtration exploite le principe du lagunage. Le concept très simple consiste à faire circuler de l’eau dans un grand volume de pouzzolane de petit calibre. Cela crée rapidement un excellent filtre mécanique et biologique (sur le principe des stations d’épuration).
Etape par étape voilà ce que cela donne :
22 Décembre 2013 : premier coup de pioche et mise en pot des plantes pour leur réutilisation future. Puisqu’elle resservira, la terre est stockée au pied du laurier qui est « rafraichi » pour l’occasion.
Après plusieurs jours de travail, le trou est fait. Il a fallu bien anticiper les différents paliers ainsi que le pourtour du bassin qui accueillera de nombreuses plantes. Le trou mesure à peu près 3 m de diamètre et 1,20 m de profondeur. Il est important ici de vérifier l’horizontalité en tous sens des bords du bassin et ajuster avec de la terre tous les écarts.
A cette étape il est important aussi de retirer toutes les racines et pierres anguleuses susceptibles d’abîmer la future bâche. La finition est faite avec du sable humide étalé à la main.
30 décembre 2013, vient ensuite l’étape du feutre qui servira de « matelas » pour la bâche. Le plus simple est de le plier en boule, de le mettre au fond du bassin puis de le déplier.
Les chutes de feutre sont découpées et utilisées pour doubler l’épaisseur dans les coins et le fond.
Vient ensuite la bâche (en EPDM). Cette étape n’est pas évidente. Il faut prévoir d’être au moins deux car même pour une petite surface comme ici, le poids de la bâche est important. La technique est la même que pour le feutre : en boule au fond du bassin puis on déplie. Il faut ensuite aligner le mieux possible la bâche pour anticiper les coupes et les plis.
Une fois que la bâche semble être correctement positionnée, on commence à remplir d’eau le fond du bassin tout en continuant d’ajuster la bâche le mieux possible en tirant dessus. Cela devient rapidement impossible. J’ai la chance de posséder un forage qui puise l’eau directement dans la nappe phréatique. Ceci dit, dans la région avignonnaise, l’eau ne se trouve qu’à 4 mètres sous terre, donc la plupart des villas sont équipées d’une pompe sur forage. Dans tous les cas et si possible, il faut préférer de l’eau « naturelle » (forage, pluie, source…) à de l’eau de conduite (urbaine) qui est un peu « gaspillée » pour remplir un bassin (et chlorée).
Ensuite, on remplit le bassin jusqu’à ras bord, afin de vérifier les niveaux et couper le surplus de bâche au plus juste. Ici, je laisse volontairement une belle longueur de bâche à l’arrière pour supporter le futur filtre.
3 janvier 2014, étape suivante, construction du muret avec les pierres plates de récupération. Le muret repose sur un pallier créé pour l’occasion. Le but est qu’il démarre sous le niveau de l’eau pour masquer la bâche. Pour commencer, on dispose des chutes de feutre entre la bâche et une bonne couche de mortier (auquel j’ai ajouté de l’hydrofuge liquide pendant la préparation, pour augmenter sa durée de vie sous l’eau). Il ne faut pas non plus oublier à cette étape de faire passer le tuyau annelé de la pompe sous le muret.
La construction du muret en pierre est une étape assez longue puisqu’il faut attendre la prise du mortier à chaque 3 ou 4 étages de pierres, sans quoi cela s’affaisse. L’arrière du muret est comblé avec du gravier roulé (effet drainant) lui-même posé sur une couche de feutre.
Le muret progresse…
22 février 2014, la construction du muret se termine enfin. Une longue pierre plate calée sur le dessus du muret va devenir un futur banc. Cela commence à ressembler à l’idée de départ ! La terre issue du creusage vient combler l’arrière du muret et ainsi former des parterres surélevés.
16 mars 2014, il est temps d’installer la filtration par lagunage. Ce système est utilisé par les piscines biologiques, les stations d’épuration, etc : il s’agit de faire circuler l’eau du bassin sur un substrat qui peut être facilement colonisé par des bactéries et dans lequel quelques plantes peuvent être installées (pour leur action dépolluante). La pouzzolane est idéale dans ce but car peu onéreuse (15 € les 150 litres obtenus dans une carrière du coin). Ici elle sera installée dans une cuve en plastique. La cuve est percée de 2 trous (arrivée et départ de l’eau). Des raccords classiques pour pompe sont utilisés comme passe paroi (diamètre 40 pour l’arrivée d’eau et 50 pour la sortie). Il suffit de faire traverser la partie filetée au travers de la cuve puis de visser l’écrou en plastique.
Voici le schéma de ma réalisation : l’eau arrive au travers d’une jolie pierre percée, descend dans la pouzzolane puis remonte pour sortir en cascade. Au passage, elle traverse les racines de quelques plantes.
Pour l’installation de la filtration cela peut-être une bonne idée d’utiliser une pompe avec variateur de débit ce qui permet de baisser la consommation électrique selon les saisons.
L’astuce pour la future cascade consiste à intercaler, avant l’écrou, une chute de bâche en sortie.
En « option », et pour favoriser la circulation de l’eau dans la cuve, j’ai découpé une paroi intercalaire dans un panneau de plexiglas (lui aussi récupéré). Quant au trop-plein, je l’ai réalisé à l’aide d’une disqueuse dans une chute de tuyau PVC de diamètre 100 mm.
Enfin, la cuve est masquée à l’aide d’un empilement de pierres plates. On voit ici la position de la paroi ainsi que du trop-plein filtrant.
Pour la connexion à la pompe en diamètre 40 mm, j’ai trouvé l’ensemble des raccords, colliers et vannes chez un pisciniste. L’idée ici est de pouvoir régler le débit de l’eau (non réglable sur la pompe) et de pouvoir même fermer l’eau pour l’envoyer en dehors du bassin pour un nettoyage éventuel.
17 mars 2014: aménagement des zones de plantation à l’intérieur du bassin. Le principe est le même que pour le muret, une couche de feutre puis du mortier hydrofuge, et cette fois-ci ce sont les galets qui vont être utilisés. J’aménage des espaces qui accueilleront les plantes aquatiques.
Après séchage le bassin est rempli à nouveau. Il reste encore beaucoup de travail pour que le terrain ne ressemble plus à un chantier.
29 mars 2014 : Il s’agit maintenant de soigner les berges. Pour avoir un niveau impeccable tout le tour et plutôt que d’investir dans de l’onéreuse « écolatte » j’ai détourné une baguette de finition pour terrasse en résine. Celle-ci est vissée sur des piquets en bois qui sont préalablement mis au niveau.
J’ai utilisé des vis en inox pour fixer la latte sur les piquets.
L’idée est de faire en sorte que la bâche vienne épouser ce nouveau rebord et former ainsi un niveau précis pour l’eau du bassin. Ensuite, pour masquer ce montage j’ai utilisé des pierres plates (pierres du Lot) sur un bon lit de mortier. Les pierres dépassent un peu au-dessus de l’eau pour bien masquer la bâche. La dernière pierre a une forme originale pour y insérer un spot à LED (un mètre de gaine électrique est alors noyé dans le mortier pour anticiper).
5 avril 2014 : Ca y est le gros de la structure est terminé, la cascade fonctionne, ça devient très sympa ! Cependant, il reste encore beaucoup de travail d’aménagement, notamment refaire l’ensemble du gazon.
13 avril 2014 : Creusage des tranchées pour l’arrosage automatique du futur gazon. Un travail que j’avais sous-estimé car cela prendra 4 jours complets rien que pour réussir à retirer le chiendent de cette pelouse laissée à l’abandon depuis longtemps…
07 mai 2014 : Le gazon est semé ! l’arrosage automatique fonctionne. Maintenant il faut patienter. J’installe également quelques plantes aquatiques.
22 juin 2014 : Je complète les plantes aquatiques ainsi que les parterres fleuris.
7 aout 2014 : Le gazon est bien réussi. Je termine l’aménagement du bassin par une mini terrasse en bois qui invite à venir s’asseoir tranquillement au bord de l’eau.
14 aout 2014 : Dernière étape : installation d’un éclairage pour pouvoir profiter du bassin pendant les douces soirées d’été (j’avais préalablement enterrées quelques gaines électriques pré-filée).
J’ai utilisé un seul petit spot à LED pour le bassin (à droite sur la photo), le rendu est très satisfaisant.
J’ai utilisé un système d’interrupteur télécommandé très pratique pour contrôler l’allumage de l’ensemble. Cela permet de rendre totalement invisible tous les raccords, gaines électriques et boites de dérivations.
Pour les personnes qui n’auraient pas préalablement enterré quelques gaines électriques pré-filées de nombreux autres modèles d’éclairage de bassin existent. Vous pouvez trouver sur des sites spécialisés dans la vente de matériel pour les bassins de jardin comme Garda Aquatic des lampes avec détecteur de luminosité ou encore des lampes flottantes à poser sur l’eau. Ces petits accessoires donnent à votre bassin de jardin un tout autre charme une fois la nuit tombée pour profiter pleinement de votre extérieur les nuits d’été.
Pour conclure,
Construire soi-même un bassin de jardin est une expérience assez physique et fastidieuse, mais très sympa. La beauté « vivante » du résultat final, dont les apparences visuelle et sonore sont sans cesse changeantes, fait vite oublier les quelques 11 mois de travaux passés ! Et quel plaisir de voir venir les oiseaux, les libellules, les guêpes, les papillons et les grenouilles plonger.
Pour voir le rendu final du bassin au travers de plusieurs points de vue, rendez-vous dans cet article.
A lire aussi : Gestion de l’eau au jardin : un bassin sans pompe ni filtre, c’est possible ! Plantez !
Références :
Je conseil ce livre pour bien se documenter : « Bassins de jardin » au éditions Eyrolles.
Ainsi que le forum associé : http://www.passionbassin.com/ sur lequel on peut trouver davantage de conseils d’amateur-experts !
Un grand merci à mon frère Marc pour son aide précieuse.
Et pour ceux qui souhaiteraient faire installer ou construire une piscine traditionnelle par des professionnels, le site www.devis-piscine-gratuit.fr vous permet de recevoir gratuitement des devis comparatifs.
Date de publication initiale : janvier 2015.
Bonjour, votre bassin me fait briller les yeux.
J’ai moi même réalisé mon rêve d’enfant il y a deux ans mais avec un bassin offert préformé de 500l, à l’origine deux poissons rouges, je l’ai ensuite agrémenté au fil des ans de plantes en pot (souchet, pondétéries, thalie, iris, schizostylis) et ombragé une partie de la journée. Je n’avais jusqu’ici aucun système de filtration, ni bulleur, ni pompe.
J’ai bien compris que le volume est un peu juste pour un bassin extérieur, mais malgré cela, les poissons se sont reproduits (trop), des grenouilles se sont installées et ont pondus et j’ai même eu la joie de voir émerger une libellule cette année (la mue est encore accrochée à une feuille d’iris).
Toutefois, l’eau a commencé à être très problématique en mode soupe verdâtre (je précise qu’elle n’a jamais été claire, sauf évidemment au début, les poissons étaient visibles uniquement en surface (ils ne sont pas nourris pourtant).
Bref, mon compagnon m’à convaincu d’investir dans un système de filtration avec pompe de 900l/heure car je souhaitais profiter plus des poissons (oui, c dommage, mais je n’avais pas connaissance du système de lagunage) et voudrait que l’on vide le bassin pour le curer.
J’ai peur de détruire ce bel écosystème, d’aspirer les larves de libellule avec la vase et d’être obligée de nourrir les poissons.
Quel est votre avis ? Aspiration ou pas ? Pour la pompe et le bac, c’est trop tard, c’est installé.
J’avais aussi le projet d’un lotus nain, mais avec la pompe, il paraît que c’est incompatible.
En effet, même un petit bassin comme le vôtre devient très rapidement un ilot de biodiversité foisonnant de vie ! Pour votre eau verte je n’ai pas de solution miracle. Déjà le fait que vous ne nourrissiez pas vos poissons est une très bonne chose. C’est complétement inutile malgré ce qu’on vous dira en jardinerie. C’est même carrément une mauvaise idée si on veut garder une eau cristalline. Ensuite, les petits volumes chauffent vite, peut-être que votre bassin est trop exposé au soleil ? L’ajout d’un arbuste lui fournissant de l’ombre de 11 h à 15 h est une idée. En fait les algues (eau verte) profitent souvent de la chaleur et de l’azote présent dans l’eau. Dans 500 l, il ne faudrait pas plus de 3 poissons rouges pour limiter les déchets azotés. Donnez ou vendez leurs petits pour faire diminuer la population, renouvelez un peu d’eau avec de l’eau pluie et ajoutez des plantes. Pour finir, oui un petit lagunage c’est aussi une solution simple au top, mais ça ne solutionne pas tout !
Bonjour et merci pour ce partage. Juste magnifique. En septembre vais installer mon bassin préformé de 1000L auquel sera joint une poubelle « neuve » qui me servira de lagunage ainsi que d’une amphore. Double cascade sera également installées. Petite question, quelles sont les plantes que vous avez mis ? De mon côté il y aura 3 iris, une massette, 1 glyceria, 1 menthe aquatique, 1 arum, 1 equisetum, 1 nénuphar, 1 hipuris vulgaris, 1 sagittaria. Toutes ces plantes sont déjà acquises et sont dans un bac en attendant l’installation du bassin. Merci pour votre réponse
J’ai à peu près la même chose que vous sans en avoir vraiment jamais fait l’inventaire. Car ma méthode est simple : planter de nombreuses plantes variées. Celles qui se plaisent se multiplieront et les associations favorables se développeront naturellement. J’ai toujours fui les guides précis et les listes de plantes. Car il n’y a pas deux bassins et deux contextes identiques.
Merci pour votre réponse
Bonjour.
Je me suis inspiré de votre projet pour faire le mien. Ca faisait des mois qu’il était épinglé sur mon navigateur.
Un peu moins de 2m3, je suis content du résultat, même si il n’est pas aussi beau que le votre ^^
Un grand merci !
Très heureux de savoir que la lecture de mon article permet de générer l’envie puis la réalisation de nouveaux bassins ! C’est exactement le but de ce blog. Donc merci pour cette nouvelle petite contribution pour la Nature ! N’hésitez pas à partager une photo.
Bonjour à tous. J’aurais une petite question : comment sont maintenus la paroi et le trop-plein du bac de filtration ? Avez-vous utiliser une colle particulière ?
Bonjour, dans ce cas précis c’est uniquement la pouzzolane qui maintient les parois et le trop plein. Rien n’est fixé pour faciliter le nettoyage / démontage. Pas de souci jusqu’ici 7 ans après.
Bjr toutes et tous; une réponse à notre sympatique inventeur pour drainer le bac de pouzzolane: avant de mettre (ou après avoir enlevé) la pouzzolane, ==> mettre un tuyau de PVC d’un diamètre légèrement supérieur à l’encombrement d’une petite pompe « vide-cave » au milieu de la partie « fleurs » à côté des pots de fleur…de la hauteur de la séparation entre les deux parties du bac (bassine dans son schéma). c-à-d 4 ou 4 cm au-dessus de la surface de pouzzolane: pour laver la pouzzolane ? rien de plus simple, faites couler de l’eau propre dans le bac et de temps en temps, avec la pompe, vidangez tout ce qui arrive a la base de la pompe….quand l’eau évacuée szt de la « clairance » souhaitée, enlevez la pompe, stockez-là au sec et mettez un pot pour plantes aquatiques dans le pot qui va se remplir d’eau…..
« élémentaire mon cher Watson »
ABV
Merci pour cette idée. J’avais aussi pensé à ajouter une simple deuxième sortie au fond de la cuve, permettant une vidange complète de temps en temps. Mais finalement, la pouzzolane ne se salit ou colmate vraiment pas vite. Je n’ai toujours pas de problème avec mon système après 5-6 ans de fonctionnement !
Bonjour nous avons installé notre mare en début de printemps, avec une bâche, mais elle remonte lors de fortes précipitations. notre sol est argileux, est ce que ça peut expliquer le phénomène?
Quelles solutions?
Oui, un sol argileux peut devenir imperméable, de l’eau peut donc s’infiltrer entre le sol et la bâche et celle-ci va remonter, se décoller. Idéalement, il faudrait un système de drain sous le bassin, c’est pas simple. Sinon, plus simplement, il faut habiller l’intérieur du bassin avec des pierres, qui maintiendront la bâche au sol.
Bonjour, et merci pour votre article, qui m’a aussi permis de découvrir votre super blog :).
Je vais installer dans quelques jours un bassin préformé de 250l, et je n’arrive pas à trancher par rapport au pouzzolane. J’ai bien compris que vous le recommandez, mais je n’arrete de lire des commentaires négatifs sur d’autres forums, disant que c’est un nid à saletés, et microbes, et que cela favorise le développement des algues… Bref, je suis un peu perdue. J’ai oublié de préciser, que notre bassin sera 100% naturel, sans filtration, ni pompe . Pourriez-vous m’aiguiller svp? Merci à vous et bonne soirée.
Lauranne
Je répondrez comme à l’habitude : c’est en testant que vous saurez 😉
Je partage sur ce blog mon expérience avec la filtration par lagunage en pouzzolane. Depuis le début je n’ai que de l’eau limpide dans mon bassin donc pour moi ça fonctionne. Si c’était à refaire je recommencerais sans hésiter.
Mais j’ai aussi installé beaucoup de plantes et je limite l’effectif en poisson à 4 ! et ça c’est la clef pour une eau propre ! Attention, si vous ne prévoyez pas du tout de circulation d’eau, il va falloir mettre encore plus de plantes (note : il existe des pompes solaires) !
Bonjour, je suis en pleine création de mon bassin. J’aimerai faire le même système de filtration que vous. Vous êtes toujours satisfait de ce système ? J’ai bien observé votre schéma. Si je comprend bien, après la traversée de la pouzzolane l’eau passe par le trop plein pour rejoindre la sortie. C’est bien ça ? Comment est fixé ce trop plein ? En tous cas félicitations car c’est vraiment du beau travail, le rendu est superbe.
Oui, il s’agit d’une petite filtration par lagunage. Si vous cherchez sur le net avec ce mot clef, vous aurez des schémas beaucoup plus élaborés que le miens, avec des vidanges, etc.
Cependant, oui je suis toujours content de ce filtre écologique et vraiment pas cher. Son intêret est aussi qu’on peut facilement le fabriquer sois-même ! L’eau de mon bassin est toujours cristalline.
Pour la fixation, il s’agit d’un classique « passe-paroi ». On en trouve en jardinerie et boutiques spécialisées pour l’irrigation et/ou les piscines. On perce un trou au diamètre et ça se visse tout simplement.
Bonjour et merci pour votre blog qui m’a décidé à faire un bassin… ne serait ce que pour ne plus avoir à récupérer les têtards un par un dans la piscine et les transférer dans une mare!!
J’ai un bassin triangulaire d’environ 3×2,50, avec entre 30 et 60 cm de prof. J’ai mis une dizaine de plantes pour le moment, je voudrais savoir si je peux les sortir de leur pot plastiques et les mettre directement sur la bâche EPDM avec un peu de terreau supplémentaire(sur le net je ne trouve que des solutions en pot)… Je souhaite ensuite mettre 2 ou 3 petits poissons pour faire un bassin autonome.
Merci d’avance.
Si c’est vraiment mon blog qui a réussi à vous motiver pour faire un bassin, j’en suis très heureux :-). Car c’est bien l’objectif. Sachez que chaque point d’eau créé est une ressource précieuse pour beaucoup d’animaux environnants et si vous le laissez se « naturaliser » un peu, il devient rapidement un petit îlot de diversité précieuse (oiseaux, grenouilles, libellules, araignées, escargots…).
Il n’est pas conseillé d’ajouter du terreau avec vos plantes aquatiques. En revanche oui vous pouvez les sortir de leurs pots en plastique et vous pouvez simplement les caler avec des grosses pierres. Le terreau ne fera que charger inutilement l’eau du bassin en nutriments ce qui favoriseront le développement des algues avant celui des plantes. Le terreau va également contribuer à salir l’eau. Même sans terreau, une vase naturelle va assez rapidement se former dans votre bassin. Ceci plus les déchets produits par les poissons suffiront largement à nourrir les plantes.
Enfin, pour avoir plus de succès, je retiens ces deux règles :
– installer la plus grande diversité possible de plantes (les plus « adaptées » s’installeront durablement)
– limiter fortement la population en poissons.
Bonjour,
Très joli bassin ! Nous sommes en train de créer un bassin de 93 m3 d’eau (8 m x 10 m) de 1.75 cm de profond en pente jusqu’à 60 cm au moins profond. Ma question : ce grand bassin pourrait-il se contenter de plantes pour sa filtration ? Car nous n’envisageons pas de faire de lagunage séparé. Il y aura une cascade, donc pompe. merci.
J’ai oublié de préciser, qu’il n’y aura pas de poissons.
Il faudrait dans ce cas au moins un bon 1/3 de la surface occupée par les plantes et dans l’idéal faire en sorte que la pompe refoule dans les plantes.
Bonjour
J’ai besoin d’aide:
j’ai acheté une bassine en zinc avec un gravage 80. J’ai mis de la pouzzolane au sol et 2 plantes oxygénantes. Par contre je pense qu’il y a trop de poissons ( 6 )!!!! L’eau a un peu virée
Aidez moi please
Il faut compter 100 L d’eau grand minimum pour chaque poisson en extérieur.
Il faut mettre le maximum de plantes possible, elles « dépolluent » en consommant l’azote émis par les poissons.
Bonjour,
Pourriez-vous me conseiller ?
Il y a 4 mois que nous avons acheté une maison, son jardin possède une belle mare.
A ma connaissance ce plan d’eau n’a plus été entretenu depuis plus 1 ans 1/2. Dois-je le vider complètement ? (aucune trace d’algues) par contre des grenouilles ainsi que des larves de libéllules y vivent. Mon projet serait d’en faire un bassin naturel, pas de filtration mécanique. Avez des conseils. Merci d’avance.
Parlez-vous d’un futur bassin de baignade ?
Car si vous parlez de bassin naturel, d’après la description vous l’avez déjà !
Bonjour
Très intéressant article. Attention toutefois aux plantes que l’on met, volontairement ou non, dans son bassin. Les jardineries vont souvent vous vendre des « trucs sympa » mais qui peuvent vite devenir un vrai cauchemar.
Un coin de rêve pour la maison ! Une excellente idée !
Merci de votre partage et bonne continuation !
Super article ! Le rendu est sublime 🙂
Si jamais cela peut aider certains pour la construction de leur bassin, voici un article pour vous aider à choisir votre bâche : https://www.jardinet.fr/blog/comment-choisir-votre-bache-bassin
Et pour ceux qui ont déjà un bassin mais des problème de fuites, quelques conseils pour réparer votre bâche bassin : https://www.jardinet.fr/blog/comment-reparer-une-bache-bassin
Janvier 2017, je commence à comprendre la durée de votre chantier ! Bravo pour la réalisation ! Cdt, Bruno.
Merci pour le partage ! Vous êtes parti sur des matériaux de qualité et un design contemporain. Le résultat final devrait être très sympa ! Mais en effet, c’est assez long et physique à réaliser soit-même un bassin. Mais très gratifiant au final !
Vraiment pédagogique cette démonstration de la réalisation d’un bassin naturel, en effet c’est du boulot mais le résultat est tellement appréciable et s’intègre vraiment bien dans un espace vert.
Bonjour à vous, félicitations pour ce superbe bassin et toutes ces photos explicatives. Auriez-vous une photo de cette année pour voir son évolution ? Quelle superficie fait votre lagunage ? Quel modèle de pompe avez-vous utilisé ? En vous remerciant encore de ce partage.
Oui, voici une photo du bassin en ce début d’automne.
Comme décrit dans l’article, mon lagunage est un simple bac de 150 L. Il fonctionne bien, je viens de le nettoyer un peu après 2 ans d’utilisation (rinçage d’1/3 de la pouzzolane). Le seul défaut de mon lagunage est de ne pas avoir un système de drainage au fond permettant un rinçage facile. Si je le ré-aménage un jour c’est ce que j’ajouterai !
Pour la pompe, j’utilise un modèle simple et robuste type : « Pompe Teira ».
Bonjour, je suis en train de réfléchir à un système de filtration semblable à la votre. Qu’entendez-vous par « ajouter un système de drainage » ? Sur votre schéma, j’ai eu l’impression qu’il y a avait 2 parois intercalaires, est-ce bien le cas ? J’ai noté la marque de votre pompe, mais je suis un peu perdue sur la puissance à choisir ? Pour la cuve, la taille dépend-t’elle de la taille du bassin ? Le notre fait à peu près 300 litres et on envisageait une cuve de 90 litres. Merci par avance, c’est une aventure vraiment passionnante !
– Système de drainage : une version plus élaborée de cette filtration consiste à installer un espace au fond de la cuve qui permet sa vidange et son nettoyage (back-wash). Car au bout de quelques temps, il est utile de rincer un peu la pouzzolane. Elle retient très efficacement les déchets.
– Parois : en fait j’ai fait simple, il y a une paroi centrale et un déversoir latéral. Mais sur le Net vous trouverez de nombreux schémas plus complexes de modèles plus ou moins performants.
– Pompe : c’est le débit qui compte. Les bouquins disent que le volume entier du bassin doit être filtré toutes les 3 ou 4 h. Ca peut servir de repère. Mais un bassin très planté n’a par exemple pas besoin de pompe.
– Volume lagunage : là aussi les bouquins disent que le volume d’un lagunage « au top » c’est en principe 40 % du volume du bassin. Je n’ai pas respecté cette règle, mais ça donne une idée.
Oui, tout ceci est passionnant. Essayez dans tous vos choix de choisir des solutions les plus naturelles, vous ne serez pas déçu, au contraire !
Un grand merci pour ces réponses ! Je vais me passer de filtre et m’orienter en effet vers une filtration naturelle. Je conserve la pompe afin de faire une petite cascade et ainsi couper un peu le bruit de la route environnante.
J’attends avec impatience le printemps pour végétaliser le bassin,
Et peut-être avoir la chance d’abriter quelques grenouilles (je suis en centre ville), c’est ce qui m’a motivé à en créer un, à l’occasion je vous enverrais une petite photo,
votre site est très inspirant, encore merci !
Ne soyez pas surpris si au printemps il y a quelques algues qui apparaissent. Il suffit de les retirer à la main. C’est souvent le cas avant que les plantes ne démarrent. Ensuite, si le bassin est très planté, les algues disparaissent. Attention aux grenouilles rieuses ! C’est incroyable qu’un si petit animal génère autant de bruit ! Vous risquez de ne pas vous faire aimer de vos voisins 😉
Je viens de découvrir votre blog, et le trouve très intéressant. une très belle découverte
Merci pour ce moment au sein de votre jardin 🙂
Bonsoir vos deux articles sur les bassins sont extrêmement intéressant. Pensez-vous qu’une piscine serait réalisable dans le même état d’esprit (sans pompe sans filtre juste avec plantes et cascade et poissons) ?
Il faudra forcément une pompe pour alimenter le lagunage. Le concept dont vous parlez existe depuis longtemps, c’est ce qu’on appelle les « piscines naturelles ». C’est un de mes rêves futur…
Les conseils judicieux ne sont pas légion. J’ai trouvé les votres excellents. Dans une grande mare de 300 m² dans laquelle je souhaite faire aboutir l’eau d’une petite cascade à créer avec un débit de 6.000 l/h sur une hauteur de 80 cm, faut’il outre la pompe prévoir l’installation d’un filtre. L’eau n’est pas très claire et de petites particules sont en suspension ?
Cordialement
Vous gagnerez toujours à créer un filtre de type lagunage. Le coût de construction est très réduit pour une efficacité très intéressante. Il est même possible de faire un lagunage « planté » et vous obtiendrez alors un incroyable filtre mécanique et chimique vivant !
Vous avez réalisé un magnifique bassin, j’en suis jalouse !! 🙂 Encore bravo !
Votre article m’a beaucoup intéressé. Je prépare actuellement le terrain pour le mien, mais j’ai peu de temps à lui consacrer, travaillant en déplacement toute l’année. Merci !
Cet esprit « écolo-bricoleur » me plait et m’inspire dans ma quête d’introduire un peu de nature à l’intérieur de ma villa!
Merci pour le message.
Super votre article, c’est tout ce que je cherche depuis bien longtemps. Merci de partager vos connaissances !
Bonjour,
Tout d’abord merci pour ce blog passionnant. Je construit une maison et je compte y intégrer un bassin (qui sera proche de la maison, dans un patio). Il sera entouré de 3 murs. Il devrait faire 6m2, la profondeur sera de 50cm ou un peu plus. Je ne souhaite pas à y mettre des poissons (mais nénuphars, quelques prêles …). Il va être maçonné, au fait !
J’aimerais bien pouvoir éviter la pompe et le filtrage. Qu’en pensez vous? L’idée du lagunage dans un espace rempli de pouzzolane m’intéresse bien sinon.
Vous pouvez tout à fait ne rien mettre du tout comme filtration. Il suffit alors de « bien » planter. Au minimum un gros tiers du bassin.
Si votre bassin est entouré de 3 murs, il n’y aura pas de fort ensoleillement. C’est un point positif également contre les algues.
50 cm de profondeur ça peut être un peu léger en cas d’hiver rigoureux. De plus une profondeur limitée fait que l’eau atteint des températures plus élevées plus rapidement.
Compte-tenu de vos dimension vous pourrez tout à fait mettre 2 poissons rouges. Ça ne gâchera pas le tableau, au contraire.
En effet le lagunage est une technique très simple et extrêmement efficace. Il est possible de la mettre en oeuvre de nombreuses façons très esthétiques.
Créer des lames d’eau par exemple :
Merci pour votre réponse.
Je pense pouvoir majorer la profondeur selon vos conseils. En revanche je ne souhaite pas de poisson (au début du moins); je me dis que le jardin sera déjà tres grand et beaucoup d’entretien… En revanche des poissons sont ils souhaitables pour l’écosystème du bassin ? En clair sont ils nécessaires pour éviter les moustiques ?
Enfin, d’un point de vue esthétique, il faut s’attendre à ce que les plantes de lagunage soient caducs et donc disparaissent une bonne partie de l’année ?
Benoît.
– pour les poissons : quand le bassin est suffisamment grand en surface, les poissons trouvent eux-même à manger. C’est le cas chez moi, je ne les nourri qu’en automne pour préparer l’hiver. Le reste de l’année ils se débrouillent. Donc aucun entretien particulier.
– pour l’écosystème : fatalement oui, les poissons se régalent des moustiques et de leur larves. Mais dans un région à moustiques cela ne change pas grand chose. Cependant, un bassin sans poisson dans un coin à moustiques devient un réservoir c’est certain. L’intérêt des poissons, en dehors de l’esthétique et de l’animation, est aussi d’être une source d’azote pour les plantes.
– les plantes : en effet beaucoup de plantes aquatiques sont « vivaces » et leur partie aérienne disparaît l’hiver. Mais d’autres sèchent sur place et ça reste joli. Et d’autres encore conservent un bouquet de feuilles bien vertes. Dans tous les cas, la fin d’automne signe le moment de faire un petit nettoyage du bassin et de tailler la plupart des végétaux.
– dernière chose : il faut laisser quelques feuilles et déchets s’accumuler au fond du bassin. Ils se transforment en une litière plus ou moins vaseuse qui héberge une grande partie de l’écosystème du bassin et de nourriture pour les poissons.
Merci pour cette réponse détaillée!
Depuis que j’ai enlevé les poissons de mon bassin j’ai moins de moustiques.
Sont arrivées des libellules, batraciens, araignées d’eau.
Sans filtration,l’eau est claire toute l’année sans autre entretien que d’enlever les feuilles mortes a l’automne.
Oui, sans poisson il n’y a souvent plus besoin de filtre l’eau car les plantes vont s’occuper de recycler le peu qu’il y a recycler.
En revanche, ce n’est pas logique d’avoir moins de moustique sans les poissons. Pour ma part c’est exactement l’inverse : bassin envahi de larves de moustiques avant que j’y mette des poissons.
Enfin, en présence de 3 poissons rouges et 2 carpes koï, j’ai bien aussi des grenouilles, des libellules et des araignées d’eau. Donc là non plus les poissons ne sont pas un problème.
Mais de rien se fut un plaisir d égailler votre quotidien et votre cadre de vie !!!