Durable

Changement climatique : une liste d’arbres à planter.

Intro

Voici une liste d’arbres, ou plutôt un pense-bête, issue de mes recherches et lectures dans le cadre de mon projet de compensation partielle de mon empreinte carbone que je décris ici. Planter des arbres, c’est la mode pour lutter contre le changement climatique et pour aider les plantes à se déplacer. Mais ça ne suffit pas pour se donner bonne conscience.

Forêt auvergnate en souffrance (2019).

J’ai essayé de construire une liste d’arbres qui pourraient être de bons candidats pour créer des forêts diversifiées et résistantes, tout en tentant d’anticiper le très rapide réchauffement climatique actuel. Bien entendu, il n’y a aucune garantie de succès derrière cette énumération, d’autant plus que certaines essences sont plus exigeantes que d’autres en terme de composition du sol et d’humidité. Seul le fait de planter un maximum de diversité et de laisser patiemment faire la nature, sans intervenir, pourra peut-être donner quelque chose. L’idée c’est donc de choisir parmi l’immense choix d’espèces possibles, celles qui présentent des caractères de résistance à la chaleur et au manque d’eau, tout en étant un minimum rustiques. Toutes les études menées à travers le monde ont ce point commun : Il faut installer le maximum d’espèces possible, planter le plus divers possible, à choisir parmi des espèces locales ou de pays voisins. On limitera cependant les espèces qui viennent d’un autre continent afin d’éviter les risques d’invasion et l’import de maladies et d’insectes étrangers. Ceci-dit, plusieurs arbres exotiques sont déjà bien implantés chez nous alors pourquoi pas. L’ouverture d’esprit est aussi potentiellement gage de succès. Ensuite, puisque le changement climatique est une réalité, autant choisir en priorité des espèces déjà adaptées à un peu plus de chaleur et moins d’eau. Ca n’a échappé à personne, ces dernières années beaucoup de nos forêts tempérées ont chaud et soif, elle se meurent. Des études scientifiques (INRA, ONF) prévoient une désertification du pourtour méditerranéen et un climat type méditerranéen sur les ¾ de la France avant 2100…

Nous avons la chance en France de bénéficier de nombreux climats et biotopes et notamment la garrigue et le maquis ! On peut y trouver de nombreuses espèces tout à fait adaptées maintenant pour monter un peu au nord. Certaines ont déjà commencé leur migration naturelle. A noter que des espèces ou variétés toujours méditerranéennes mais espagnoles, grecques, marocaines ou turques sont aussi intéressantes. La liste des quelques 250 arbres d’Europe est déjà belle mais il faut donc essayer d’y choisir les essences qui tolèrent le mieux le stress hydrique et les températures élevées.

Enfin, c’est un peu triste mais de manière lucide il faut oublier nos si beaux fayards (hêtre), marronniers, épicéas, pins sylvestre et sapins pectinés typiques de nos sombres sapinières continentales car, avec d’autres, ils sont déjà condamnés à monter en altitude ou mourir…

Terrain
Le terrain que j’ai acquis pour essayer de recréer une forêt.

La liste

Parmi des espèces emblématiques du Sud de la France et tout à fait adaptées, on peut planter en confiance mais sous réserve de leur tolérance en terme de sol :

  • le chêne vert (ou Yeuse, Quercus ilex),
  • le magnifique micocoulier du midi (Celtis australis),
  • l’érable de Montpellier (Acer monspessulanum),
  • le pin maritime (Pinus pinaster)
  • le pin d’Alep (Pinus halepensis)
  • et bien entendu le cyprès (Cupressus sempervirens).

La garrigue est une riche source d’inspiration même si plusieurs espèces calcicoles nécessiteront comme leur nom l’indique un sol plutôt calcaire pour se développer correctement ailleurs. Ainsi en garrigue, sous un climat très chaud et sec l’été mais également avec des hivers parfois très froids et ventés, on peut trouver plusieurs arbres à la fois adaptés à la sécheresse et pourtant rustiques. Certains d’entre eux sont notamment déjà présents ailleurs qu’en Garrigue :

  • le chêne pubescent (ou blanc, Quercus pubescens),
  • le buis (Buxus sempervirens),
  • l’alisier blanc (Sorbus aria),
  • le cornouiller mâle (Cornus mas),
  • les genévriers (Juniperus oxycedrus, j. communis, J. phoenicea),
  • le romarin (Rosmarinus officinalis),
  • l’azérolier (Crataegus azarolus) cousin de la magnifique aubépine (Crataegus monogyna) qui y pousse aussi,
  • le cormier (Sorbus domestica),
  • l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum),
  • l’amélanchier (Amelanchier ovalis),
  • le nerprun (Rhamnus alaternus),
  • le laurier tin (Viburnum tinus),
  • les pistachiers (Pistacia lentiscus et P. terebinthe).

Je complète cette liste avec :

  • le très commun saule blanc (Salix alba) s’avère très résistant.
  • Aussi commun, le rosier des chiens (ou églantier, Rosa canina), ascendant des rosiers modernes sélectionnés par l’homme, pousse même dans la garrigue.

Vivant pour le moment dans le sud-est de la France, j’ai noté quelques essences intéressantes à tester, mais certaines d’entre elles sont peut-être encore un peu trop frileuses pour migrer :

plants en pépinière
Petite pépinière personnelle.
  • le margousier (Melia azedarach),
  • le troène luisant (ou du Japon, ou de Chine, Ligustrum indicum),
  • l’albizia (Albizia julibrissin),
  • le photinia (Photinia sp.),
  • le néflier du Japon ou bibacier et ses fruits sympas (Eriobotrya japonica),
  • le laurier sauce (Laurus nobilis),
  • et peut-être le platane (Platanus sp.).

A tenter dans un coin bien à l’abri du froid :

  • le murier platane (Morus kagayamae),
  • l’olivier (Olea europaea),
  • le lila des indes (Lagerstroemia indica),
  • le figuier (Ficus carica).

Ensuite, parmi les candidats, beaucoup de chênes sont cités :

  • chêne chevelu (Quercus cerris),
  • chêne pubescent (Quercus pubescens),
  • chêne sessile (Quercus petrae),
  • chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra)
  • mais aussi, bien que moins connus car d’origine asiatique, le chêne glauque (Quercus glauca)
  • et le chêne à feuilles de bambou (Quercus myrsinifolia).

Les villes sont de très bonnes sources d’inspiration dans le choix d’essences répondant bien aux contraintes climatiques car depuis longtemps ce sont des espèces très résistantes (à la pollution, les forte chaleurs, le manque d’irrigation) qui sont expérimentées et installées sur les trottoirs.

  • Tous les ormes (Ulmus sp.) sont à tenter. Testés par la ville d’Orléans, les canicules ne les ont pas affectés.
  • Leur cousin le Zelkova du Japon (Zelkova serrata) est aussi un bon candidat.
  • La plupart des érables (Acer) sont de bons candidats : l’érable Freeman (A. freemanii), l’érable d’Italie (A. opulus), l’érable de Cappadoce (A. cappadocicum).
  • Le frêne à fleurs (Fraxinus ornus) est souvent cité.
  • J’ai déjà parlé du micocoulier du midi, mais tous les autres (des USA, du Japon, de Chine) sont aussi des essences intéressantes et résistantes en ville, donc elles peuvent être formidables ailleurs : Celtis biondii, C. sinensis, C. occidentalis et C. julianae.
  • Enfin, on trouve aussi parfois en ville une légumineuse moins connue mais résistante : le Février d’Amérique sans épine (Gleditsia inermis).

Du côté des gymnospermes (conifères), de nombreuses variétés de pins noirs (Pinus nigra) sont intéressantes :

  • le pin noir de Corse (var. laricio),
  • le pin noir des Cévennes (var. Salzmann),
  • le pin noir d’Autriche (var. austriaca),
  • de Crimée (var. pallasiana),
  • de Turquie (var. caramanica)… Tous très résistants ! Certains de ces pins noirs sont même testés par l’ONF pour les forêts du futur,
  • tout comme le prometteur sapin de Turquie (ou sapin de Bornmüller, Abies Bornmuelleriana) !

Toujours chez les conifères, plusieurs cèdres (Cedrus) sont naturellement de bons candidats résistants à la chaleur, au vent et au froid, C’est donc intéressant de les tester :

  • le cède de l’Atlas (Cedrus atlantica),
  • du Liban (Cedrus libani),
  • de Chypre (Cedrus brevifolia).

Il y a aussi quelques espèces d’origine tropicales qui se sont bien implantées chez nous et qui sont adaptées à la chaleur et à la sécheresse, en plus d’être mellifères :

  • le savonnier (Koelreuteria paniculata),
  • le robinier Faux-acacia (Robinia pseudoacacia). Attention cette essence peut s’avérer envahissante dans certains contextes (lieu abimés, abandonnés par l’homme) même si elle s’est parfaitement intégrée ailleurs. Au delà de son port très élégant ses atouts sont : plante fixatrice d’azote (elle enrichit naturellement le sol) et plante très mellifère recherchée par les apiculteurs.
  • le sophora du Japon (Sophora japonica),
  • l’arbre à miel (Tetradium daniellii).

Pour terminer, en dernière source éventuelle d’inspiration (un peu redondante), voici la composition de haies champêtres observées sur des exploitations agricoles dans le sud de la France :

  • Cornouiller mâle et sanguin (Cornus mas, sanguinea),
  • Noisetier (Corylus avellana),
  • Troene (Ligustrum vulgare),
  • Laurier sauce et tin (Laurus nobilis, tinus),
  • Fusain d’Europe (Euonymus europaeus),
  • Faux merisier (Prunus mahaleb),
  • Sureau noir (Sambucus nigra),
  • Viorne (Viburnum opulus),
  • Micocoulier austral (Celtis australis),
  • Arbre à perruque (Cottinus coggygria),
  • Charme (Carpinus hetulus),
  • Erable sycomore et champêtre (Acer pseudoplatanus, campestre),
  • Lila sauvage (Syringa vulgaris),
  • Chêne pédonculé, pubescent et vert (Quercus pedunculata, pubescens, ilex).

Quelques références

Autre source d’inspiration possible : un Jardin-forêt, vu dans la revue Yggdrasil

19 réflexions sur “Changement climatique : une liste d’arbres à planter.

  • En prenant en compte l’empreinte carbone, est-il intéressant de commander sur internet des arbres résistants à la chaleur pour à long terme commencer à replanter dans une prairie ?

    Répondre
    • Difficile de répondre à cette question. Si vous commandez un lot au lieu de faire plusieurs voyages, ça reste sûrement intéressant. Le mieux reste de voir chez un producteur local les essences qu’il peut vous proposer. Et je ne parle pas ici des grandes jardineries connues mais bien d’un pépiniériste dans votre secteur. Ils donnent souvent de bons conseils. Enfin, choisissez des espèces nationales, au pire du même continent, car importer des plantes résistantes à la chaleur et au stress hydrique mais qui poussent à l’autre bout du monde, c’est parfois tentant mais est-ce une vraie bonne solution ? Surtout que certaines s’avères au final envahissantes.

      Répondre
  • Bonjour,
    Je vis dans la Drôme et je souhaiterais planter des arbres et/ou arbustes, proche de ma maison ou près de mon mur de clôture, permettant de réduire la température, absorbant le Co2 et qui a un rôle pour l’écosystème ? A savoir que le sol est très rocailleux et argileux (peu d’eau et Mistral). Quel type d’arbre me conseillerez vous, autre que le chêne vert qui entoure déjà ma maison.
    En vous remerciant.

    Répondre
    • Pour ce qui est de « réduire la température, absorber le Co2 et avoir un rôle pour l’écosystème », tous les végétaux le font ! 🙂 Après, vous vivez visiblement dans un espace de type « garrigue ». Donc le meilleur conseil est de vous inspirer de ce que vous trouvez dans les forets du coin car ce sont les végétaux les plus adaptés à votre sol et à votre climat (chaleur, vent et manque d’eau).
      Il y a de nombreux arbres intéressants mais certains poussent naturellement assez lentement. En tout cas vous avez par exemple l’érable de Montpelier, le pistachier térébinthe, le traditionnel cyprès de Provence, le micocoulier, l’arbre à perruque. Ce ne sont que des exemples. Un pépiniériste local saura bien vous conseiller.
      Quelques liens :
      https://monde-vegetal.fr/blogs/blog/plante-de-garrigue
      https://www.mairiedebouquet.com/les-plantes-des-garrigues/

      Répondre
  • Bonjour
    Je suis au sud-est de la Haute-Vienne
    Je souhaite planter des arbres d’ombrage et des fruits que me consillez vous?
    Merci

    Répondre
    • Je ne suis pas assez expert pour vous répondre sans dire de bêtise. Donc je vous conseille d’aller vous renseigner auprès d’un pépiniériste ou arboriculteur local. Attention, je ne parle pas d’une grande jardinerie à la mode (jardiL… ou GammeV…) mais bien d’un producteur du coin. Ils donnent souvent de très bons conseils et c’est aussi l’occasion de trouver des plantes de très bonne qualité.

      Répondre
  • Désiré Rusovsky

    Je suis étonné par le nombre d’espèces invasives que vous conseillez, comme le robinier, le sumac, le buddleia. Il y a une lutte officielle pour les éradiquer ou au moins les contrôler, et vous conseillez de les planter.

    Répondre
    • Merci pour votre message, j’ai en effet retiré le buddleia (même si les variétés commercialisées à l’heure actuelle sont sensées être stériles) et j’ai repris le nom de l’arbre à perruque que j’avais par erreur nommé ‘sumac’. Quant au robinier pseudo-acacia, il n’est envahissant que dans certains contextes typiquement des lieux anthropisés abandonnés, ce qui est même une force car il pousse là ou rien ne pousserait ! En forêt, il n’est pas envahissant et les écologues ont même découvert qu’une forêt de robiniers laisse naturellement sa place aux autres essences en vieillissant. Enfin, sa capacité à fixer l’azote et sa floraison abondante et mellifère sont d’un grand intérêt.

      Répondre
  • Bonjour
    et tout d’abord, grand merci pour ce blog passionnant. Je réfléchis à me lancer moi aussi dans un projet de ce genre. Juste une remarque : votre liste comprend « tous les ormes ». Mais chez moi (nord-ouest de la Loire-Atlantique), les ormes continuent à crever de la graphiose dès qu’ils sont un peu âgés. Il y a une dizaine d’années j’en ai planté un, acheté en pépinière comme « résistant à la graphiose », et pour l’instant il tient le coup (mais il est encore jeune). Cependant, j’ai lu que « Les ormes de forêt sont moins sujets à la maladie grâce à leur situation plus isolée et éventuellement mélangée. » Donc à suivre…

    Répondre
    • Vous mettez là le doigt sur le problème des monocultures ! En effet de nombreux arbres meurent en ce moment car ils sont pour la plupart touchés par des maladies (et insectes) qui pullulent avec l’effet du réchauffement climatique. Ensuite c’est l’effet d’hôte : lorsqu’une maladie se déclare sur un arbre au milieu d’une plantation faite uniquement de la même essence, la maladie se répand vite et facilement. C’est simplement impossible dans une forêt mixte.

      Répondre
  • Merci pour ces informations concernant les différentes essences d arbres adaptée à des températures plus importante
    Monique Blondeau

    Répondre
    • Merci. Attention cependant a prendre en compte votre écosystème local et son climat (même s’il change maintenant sous l’impact du réchauffement climatique). Choisir parmi les espèces locales celles qui sont les plus résistantes à la chaleur est aussi une bonne idée !

      Répondre
  • Bonjour,

    Très bel article. J’aurais une petite question cependant : je souhaite planter des arbres à coté de chênes verts dans un sous bois de l’arrière pays niçois et j’ai entendu parler de compatibilité entre essences, que pouvez vous me conseiller ?
    Merci d’avance
    Eddy GIROUX

    Répondre
    • Merci. En effet, il existe toute une science derrière les arbres et plus largement l’environnement. On va parler de biotope, d’écotypes… Et des relations fines existent, essentiellement sous terre, entre les plantes. De nombreuses études scientifiques récentes publiées par des écologues le démontrent.
      Au delà de ça, le meilleur moyen de savoir ce qu’il est bien de faire, de planter ou pas, est simplement de regarder ce que la nature fait : ce sont des solutions éprouvées par des millions d’années d’évolution et jamais nous ne pourrons inventer mieux que cette connaissance là. D’ailleurs, on se rend vite compte en écologie que moins l’homme intervient, mieux ça fonctionne. Ce qu’on peut faire dans le meilleur des cas c’est juste remettre en l’état un terrain mais ensuite il faut « laisser faire » ou aider !
      Concernant la garrigue autour de Nice, il s’agit d’un écosystème très précis et parfaitement adapté au climat local méditerranéen même si celui-ci évolue maintenant très rapidement vers un climat désertique à cause du réchauffement climatique (l’INRA l’a démontré).
      Donc pour réponde à votre question vous pouvez installer tout ce qu’on trouve typiquement en garrigue : des genévrier, oliviers, nerprun, cistes, fragons, chêne kermès, pistachier, etc… On trouve des liste sur Internet. Mais vous pouvez aussi commencer de regarder plus au Sud c’est à dire en Afrique du Nord et penser au figuier de barbarie, pins d’Alep, cèdres de l’Atlas… après je ne suis pas spécialiste de cette végétation là.
      Enfin, il existe de petits pépiniéristes locaux qui vous proposeront beaucoup plus de choix que les grandes jardineries commerciales pour vos plants !

      Répondre
      • Bonjour,
        Petite question dans votre liste quels sont les essences les plus mellifère, pour nos pollinisateurs ?
        Merci pour votre retour

        Répondre
        • C’est une très bonne question 🙂 Je pense même qu’un article dédié serait une très bonne idée. Je vais y réfléchir. En attendant je sais par de nombreuses sources que le robinier pseudo acacia est très résistant à la sécheresse et très mellifère. De plus c’est une fabacée donc il fixe l’azote et enrichi le sol. Attention cependant, il est considéré comme espèce envahissante. Mais en général il s’installe là ou rien ne pousse, souvent dans des endroits abîmés et délaissés par l’homme, donc au final il reste intéressant.

          Répondre
  • Bonjour
    Je voudrais planter des arbres sur un terrain qui est actuellement une prairie.
    J ai bien noté qu’il faut choisir des espèces qui résistent à la chaleur.
    Comment disposer mes arbres, à quelle distance chaque arbre doit être planté d un autre ?
    Y a t il des plans types des modèles pour constituer à terme un parc ombrage.
    Merci
    Bien cordialement

    Répondre
    • Bonjour,
      Oui il faut choisir des arbres qui résistent à la chaleur et surtout à la sécheresse, ça n’a jamais été aussi vrai que cet été 2022 ! Mais il faut surtout planter de la diversité local, ça c’est la clef. Il faut installer le plus d’essences possible qui viennent du territoire quitte à les choisir venant du Sud (voir le label « végétal local » par ex.).
      Pour la disposition, je dirais qu’il n’y a justement pas de règles ! Sauf si vous voulez que votre espace ressemble à une plantation à intérêt économique. Quand on se balade en foret « sauvage » on tombe de tant en tant sur des pépinières naturelles où des centaines voire des milliers de plants d’arbres se côtoient : c’est ça un embryon de foret ! C’est beaucoup plus efficace de tenter de reproduire ces exemples naturels que de planter les arbres en ligne à pile 3 m les uns des autres. Vous avez peut-être entendu parler de la méthode « Miyawaki » du nom d’un botaniste japonais mort tout récemment ? Cette méthode très à la mode partout dans le monde permet de recréer des petites forets denses et ombragées en seulement quelques dizaines d’années. Là ou les méthodes « conventionnelles » nécessiteront le double de temps. Cette méthode est basée sur 1/ une forte densité de plantation 2/ une grande diversité d’espèces plantées. Au final, ce sont les interactions naturelles (lutte, entraide) qui se mettent en place entre les jeunes arbres qui accélèrent le développement de la foret.
      Enfin, une autre alternative que j’expérimente moi-même c’est de simplement laisser pousser « tout ce qui veut bien pousser ». Sur une praire, ou une partie de prairie, il suffit de faire un labour grossier pour refaire sortir des graines et créer du relief puis de laisser faire. Vous aurez rapidement ronces, jeunets, etc puis plein d’essences locales qui apparaitront spontanément par exemple avec les déjection d’animaux. Ce qui n’empêche pas d’ajouter de temps en temps des petits plants en bosquet et/ou de graines… Bonne chance !

      Répondre
  • Eikthyrnir Odinson

    Bonjour, merci pour cette article je vient de le lire avec grand intérêt.
    C’est très important de s’intéresser aux variétés est essences d’arbres pour protéger le climat et les effets du changement climatique.

    Da galon.
    Eikthyrnir Odinson

    Répondre

Répondre à Larmand Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *