La photo depuis cerf-volant ? Premier essai…
Après une brève présentation de la photographie depuis cerf-volant dans ce précédent article, voici une mise en pratique avec un rokkaku + une nacelle « Picavet », le tout fait maison.
Le cerf-volant
Pour ce premier essai j’ai utilisé un rokkaku fabriqué par mes soins il y a plus de 15 ans avec la machine à coudre de ma mère. J’avais suivi les plan fournis par un passionné qui tenait une boutique à Aubière à côté de Clermont-Ferrand. Il m’avait également donné de nombreux conseils et même une partie du matériel. 15 ans après, ce cerf-volant vole toujours bien qu’il se soit un peu détendu.
Les plans que j’ai utilisés existent toujours sur le site du Cerf-volant club « Miztral« .
Il parait que les rokkakus sont à l’origine des cerf-volants de « combat » : les cervolistes s’affrontent en groupe, le but étant de couper la ligne des adversaires avec sa propre ligne (ce qui fait tomber le cerf-volant). Les lignes peuvent alors être trempées dans de l’œuf puis du sable pour les rendre abrasives. Certains passionnés perpétuent encore les combats de rokkakus.
Voici donc quelques photos de mon rokkaku à son heure de gloire, sur le plateau de Gergovie :
La nacelle est le matériel photo-vidéo
Pour ma première tentative de photo depuis cerf-volant, j’ai choisi la nacelle « Picavet » car ayant été inventée « pour » la photo aérienne, j’ai supposé que ça fonctionnait plutôt bien. Et, comme à mon habitude pour ce genre de bricolage, j’ai appliqué la règle : « Pourquoi faire simple quand il est si simple de faire compliqué » !
Pour la photo, n’ayant pas de système déclenchable à distance, j’ai choisi d’utiliser une petite caméra et d’extraire ensuite quelques photos depuis les vidéos.
J’ai donc fabriqué une nacelle de type « Picavet » en aluminium en suivant les plans suivants (cf. photo) et les conseils de ce site dont l’auteur a fait des tests quasi-scientifiques pour améliorer la Picavet en terme d’anti-roulis et d’anti-vrille. Comme il conclu qu’une forme asymétrique est plus stable (bras plus long dans l’axe du fil du cerf-volant), j’ai suivi son conseil.
Voici quelques détails de la construction de la nacelle. J’ai choisi l’aluminium pour son faible coût, sa facilité de mise en oeuvre et sa légèreté. La principale difficulté a été de trouver la vis « spéciale photo » avec son filetage particulier pour pouvoir accrocher ma caméra sur le support. Mais une petit recherche sur le Net m’a conduit jusqu’à la boutique « SmallRig ». Au final, mon ensemble « Nacelle + caméra » pesait à peine 800 g, donc facilement soulevable par mon Rokkaku de presque 3 m².
Le vol
La plus grande difficulté avec l’utilisation du Rokkaku a été d’avoir un moment avec ni trop, ni trop peu de vent. Ce n’est pas la peine d’expliquer le problème rencontré avec l’absence de vent, en revanche un vent trop puissant à tendance à faire « déventer » le Rokkaku, c’est à dire que celui-ci part brusquement sur un côté et fonce vers le sol jusqu’à se cracher. Ceci peut se produire même avec un ajustement minutieux des brides à la force du vent…
Donc, par une belle journée de vent constant, il suffit de faire décoller le cerf-volant, d’accrocher la nacelle une fois que celui-ci est stable, puis de lâcher de la ligne pour que l’ensemble monte le plus haut possible. Voici l’ensemble en photo :
Les photos
Les photos suivantes sont donc extraites de la vidéo filmée depuis la nacelle Picavet. Bon, il faut reconnaître que la qualité en termes de photo n’est pas exceptionnelle mais cela fonctionne quand même. Et l’émotion est au rendez-vous quand on voit pour la première fois sa petite maison de campagne depuis le ciel !
A suivre : une deuxième tentative mais avec un cerf-volant souple équipé d’un pendule pour porter la caméra…